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Un voyage singulier et attachant au cœur du Japon

par Jérôme Klein, spécialiste du Japon certifié par le JNTO

À l’origine de ma fascination pour ce pays, il y a les Japonais eux même : un peuple attachant à l’âme mystérieuse, façonnée par l’héritage de traditions culturelles et spirituelles restées vivaces au cœur de la vie quotidienne. Je vous révèle ici l'essence de la culture japonaise, aux aspects souvent méconnus. Il n’est jamais trop tôt pour planifier un voyage au Japon. Espace sélect vous proposera à nouveau ses voyages à la carte dès l’ouverture des frontières Japonaises aux touristes.

À côté du Japon ultra moderne, mêlant néons, robotique et numérique, perdure une civilisation où les liens avec la nature et les traditions très présents dans la vie des japonais. Comment l’expliquer ? 

Il se crée sans doute lorsqu’on vit au Japon sur un fragile chapelet d’îles battu par l’océan et secoué par les éruptions volcaniques, un rapport particulier au monde, empreint de crainte, de respect et d’amour. Tous les éléments, le feu, la terre, l’eau et l’air prennent ici leur sens. S‘y ajoute dans la cosmogonie japonaise un autre concept, celui du vide. Un vide qui symbolise non pas l’absence mais plutôt l’esprit. Quand l’homme trouve durablement la clarté et le calme, alors il atteint la sagesse de l’esprit. Nous rejoignons ici certains concepts issus du shintoïsme, la religion japonaise originelle.


Aux origines des volcans : le feu


Ici, entre ciel et terre, le feu a une importance qu’on ne lui donne nulle part ailleurs. En témoigne une tradition nommée Tezutsu, au cœur de l’archipel, qui met en scène des feux d’artifice où les hommes font littéralement corps avec les flammes. Le lanceur devient le feu et le feu, à son tour, symbolise l'esprit du lanceur. « C’est grâce à nous, qui passons notre savoir faire à ces jeunes que la tradition perdure » — me confie un aîné très fièrement. Il poursuit « le Tezutsu n’est pas un spectacle, ni une prouesse athlétique. Pour les plus jeunes, c’est un rite de passage, le dépassement de la peur et la preuve que l’on est prêt à passer à l’âge adulte. Ces boules de feu n’autorisent pas l’approximation. Nos jeunes ont la vingtaine lorsqu’ils apprennent à manipuler le mélange d’explosif et de poudre de fer dans un bambou. Ce rituel requiert minutie, précision, et prudence. Si l’épreuve est difficile, elle leur enseigne ce que signifie être courageux et responsable ».

On  compte au Japon plus de 100 volcans en activité. Les tremblements de terre sont courants, les éruptions fréquentes. L’archipel est assis « sur le dos d’un dragon dont les colères imprévisibles peuvent à tout instant le plonger dans la catastrophe ». Ces géants de lave ont enfanté un rapport très particulier à la terre et au feu. Les volcans sont au cœur d’une histoire qui mêle animisme et géologie, magie et peurs ancestrales. Une étrange relation qui joue un rôle central dans l’imaginaire collectif japonais. Un rapport où se mêlent peur, fascination et amour.  Mon guide Ikeda-san s’interroge : « on s’approche souvent des volcans en activité même si l’on en a parfois un peu peur. La nature, donc les volcans vivent avec l’homme depuis des millénaires. Ils rentrent en éruption comme les hommes en colère. Le volcan nous impressionne mais il nous rassure aussi par sa présence ».

Tous les japonais apprennent à vivre au quotidien avec le feu qui coule sous leurs pieds. Ils en ont découvert les bienfaits grâce aux onsen, ces sources chaudes si importantes dans leur vie. Dans la culture locale, elles sont davantage qu’une simple cure thermale car en plus de soigner le corps, elle soigne l’âme.

Un géant né du feu incarne à merveille le Japon : le mont  Fuji. Perché à plus de 3 700 mètres, symbole international du pays, il semble veiller sur l’archipel et ses habitants. Le Fuji est le nombril du pays, le centre de gravité, le point vital où tout commence et tout finit. Le Fuji dort depuis plus de trois siècles, à l’instar de ses nombreux frères qui peuplent l’archipel.

De la colère des volcans surgit la terre 


Les volcans n’ont pas seulement apporté le feu. Il en est surgi un nouvel élément : la terre. Une céréale vitale en a sculpté des paysages : le riz. En 3 000 ans de présence, cette céréale a surtout façonné le mode de vie des habitants et transformé leur manière de penser. Dans ce pays où le moindre bout de terre sert à produire de quoi vivre et où la nourriture est toujours au centre des préoccupations, rien jamais ne se perd. Un riziculteur me dit très modestement : « notre savoir-faire se transmet depuis des générations. Le riz japonais a la particularité d’avoir le grain très court. La mécanisation de l’agriculture a été le plus grand bouleversement auquel on a dû s’adapter. Avant, tout se faisait à la main : le repiquage, le désherbage et la moisson. Aujourd’hui c’est la machine qui s’en occupe. La nature, le soleil, la terre et l’eau font pousser le riz. Notre travail à nous, les agriculteurs, accompagne ce processus ». Il ajoute : « pour se débarrasser des mauvaises herbes, on utilise maintenant des canards. Ils sont devenus nos associés ! Cela nous permet de cultiver sans produit chimique, sans recourir aux pesticides ».

Cette terre a servi à nourrir, à bâtir, à espérer, à protéger. Elle est devenue la première alliée des hommes. Alliée au feu, la terre a su donner vie à des formes presque parfaites. Dans les mains expertes d’un artisan potier, ces formes deviennent parfois des œuvres d’art. Mr Sato-san est maître potier à Kurashiki, une petite ville surnommée la Venise du Japon, au sud de Okayama. Il m’explique : « au Japon, dans les années 1990, fautes de jeunes talents pour faire résonner ces métiers d’arts, l’appellation « trésor national vivant » a été créée. Ce titre désigne des personnes dans le domaine des arts de la scène aussi bien que dans celui de l’artisanat qui aident à transmettre leur savoir-faire aux plus jeunes pour que la singularité de nos techniques ancestrales puisse perdurer à travers les âges». Puis il conclut : « l’argile est un simple morceau de terre. Mais en le travaillant, je garde toujours à l’esprit le respect que je dois à la nature ».


Comme l’argile, la forme d’une fleur sortie de terre dépasse souvent ce que même l’artiste le plus doué parvient à créer. De tous temps les japonais ont tenté de capturer l’esprit fugace du printemps. Au Japon, les fleurs incarnent la sagesse, le courage ou la nostalgie. L’une d’entre elle, la plus vénérée de toutes, symbolise la vie et sa brièveté. Les Japonais la nomment sakura — la fleur du cerisier japonais. L’époque de l’année où les bourgeons vont éclore est un des moments les plus festifs sur l’archipel : petits et grands se rassemblent dans les parcs et célèbrent la beauté fragile du sakura comme un instant éphémère, figurant la vie. C’est le temps des fêtes traditionnelles qui s’appelle anami en japonais.

La récolte du thé vert accorde également une grande importance aux saisons ainsi qu’aux traditions, comme en témoigne ce planteur de thé, Nao san, qui habite la région de Shizuoka, proche de Tokyo. Il m’explique : « un seul jour de récolte équivaut au travail de toute une année ! Autrefois, le thé faisait partie intégrante des foyers japonais. C’était un outil de communication. On disait en japonais que faire du thé, c’était unir les cœurs ». Nao san poursuit : « lorsque vous faites du thé pour vos convives, vous leur êtes attentif. Vous vous dites - comment leur faire plaisir ? Et tout en y réfléchissant, vous préparez le thé et ainsi vous vous connectez avec eux. Je souhaite que cette tradition perdure. Je souhaite que les japonais continuent de préparer et de boire du thé ainsi. Parce que faire du thé, c’est donner de l’amour, n’est-ce pas ? »


De la rencontre de la terre avec l’eau :


Dans le shintoïsme, la très ancienne religion animiste encore largement répandue chez les japonais, l’eau est une divinité primordiale. Isolé au milieu des mers, le Japon a dû sa survie à sa capacité à dompter l’eau. Comme on associe le feu à la terre, la terre s’associe à l’eau pour donner un de ces miracles gustatifs dans les Japonais ont le secret : le wasabi. Cette plante est un condiment piquant typiquement japonais. Un piquant assez vif qui rafraîchit et rehausse le goût des aliments. Il apporte aussi de la douceur en bouche, notamment lorsqu’on le déguste avec du poisson cru. Dans une ferme de wasabi, proche de Fujinomiya, un agriculteur m’explique : « la plante pousse naturellement dans le lit des vallées. On l’appelle l’arbre de l’hiver et sa fleur, la fleur du printemps. Pour produire un wasabi ferme et concentré, la qualité de l’eau et les méthodes d’irrigation sont primordiales. L’eau de source qui irrigue les parcelles de wasabi doit être extrêmement pure. Après des tests, on a aussi compris que pour irriguer le wasabi, une pente de 5° était la plus indiquée. C’est le secret pour une bonne récolte ».

Qu’elle soit douce ou salée, qu’elle donne des céréales ou des poissons, qu’elle s’agite en tempête tropicale ou qu’elle se fasse source des montagnes, elle est toujours au centre des attentions. L’eau a engendré des savoirs qui se perdent dans la nuit des temps. Au pays du soleil levant, la mer est encore plus nourricière que la terre.



Si la terre, l’eau et le feu sont facile à visualiser, le quatrième élément est souvent le plus insaisissable. Ici, on lui donne de nombreux noms. On lui prête des qualités magiques. Il peut se révéler colérique, malicieux, violent ou léger. Les Japonais lui accordent une dimension spirituelle. Un côté aussi philosophique. L’air est un élément qu’il faut aimer et craindre à la fois.

Tout au nord de l’archipel, sur la grande île de Hokkaido, à deux pas de la Sibérie, l’hiver souffle un air glacial sur les forêts. Portées par les vents venus du continent, les Grues japonaises, de sublimes oiseaux parmi les plus grands du monde, sont considérées comme trésor national : elles sont l’emblème du pays, un symbole de bonne fortune, de longévité, d’élégance et de fidélité aussi, puisque la Grue japonaise est connue pour choisir un partenaire à vie. Dans la vie des japonais depuis des générations, on la retrouve transformé en origami. (art du pliage du papier). Elle apparaît aussi dans l’art, la littérature, le folklore ou encore comme motif sur les kimonos.


Mme Kawaze est guide nature à Akan, sur l’île d’Hokkaido. Elle prend soin de ces oiseaux danseurs : « on avait déclaré l’espèce éteinte ou presque, mais elles ont réapparu au nord de l’île voilà un siècle et ont survécu grâce à nos efforts de conservation. Pour elles, l’hiver est une période joyeuse avec l’arrivée prochaine du printemps. Elles dansent sur la neige et sont très fidèles jusqu’à la fin de leur vie. je crois que c’est ça le plus beau. »


Espérons ainsi que le vent de l’hiver portera pendant longtemps encore les Grues du Japon au-dessus des îles. Ce dernier symbole associé à l’air nous conduit au dernier des cinq éléments, le plus immatériel de tous : l’esprit.


L’esprit


Cet élément n’en n’est en fait pas vraiment un. L’esprit est plus qu’un élément. Il est l’ensemble des éléments. Pour les japonais, imprégnés de bouddhisme zen, l’esprit incarne le vide. Non pas un vide qui décrirait une absence ou un manque mais plutôt un vide qui incarne le dépassement, l’ascension à un état qui sublime la matière. Une ville incarne cette spiritualité, cette culture immémoriale, cette préservation du passé et ce lien entre les individus. Celle qui fut pendant 2 000 ans la capitale du Japon : Kyoto.

C’est ici qu’est naît un personnage qui à l’étranger symbolise souvent le Japon : la geisha. À Kyoto on les appelle des geikos. Il y a une confusion sur ce que sont les geishas. Apparues au début du XVIIIe siècle, le terme signifie littéralement « personne de l’art ». Une personne destinée à l’art et non au plaisir. À l’origine les geishas étaient des hommes. Les geishas contemporaines sont aujourd’hui toutes des femmes. Elles sont dépositaires des arts traditionnels. De véritables gardiennes de la culture. J’ai rencontré Naoko san qui rêve de devenir l’une d’entre elles. « j’ai 19 ans. Je suis venu à Kyoto à l’âge de 18 ans. J’ai vu un documentaire sur les maikos quand j’étais étudiante et cela m’a donné envie de vivre dans ce monde. Après, je me suis documentée puis j’ai décidé de venir à Kyoto ». Les maikos sont des geishas débutantes. Elles suivent une formation difficile et précise. Une geisha digne de ce nom se doit de dominer un grand nombre de disciplines artistiques : la danse, le chant, les instruments traditionnels, la calligraphie, la poésie classique et la cérémonie du thé. Elles doivent aussi maîtriser le maquillage, la coiffure, le port très codifié du kimono, ou encore l’art subtile de la conversation. La jeune Naoko se confie : « c’est une société bien marquée par la hiérarchie. J’étais un peu perdue au début. Petit à petit, j’ai trouvé les bons gestes pour adapter le maquillage et pour que le fard devienne partie de ma peau. Quand je me maquille et que l’on m'habille, je prends conscience d’être une maiko. Actuellement, je reçois plus que je ne donne. Mais plus âgée, une fois devenue geisha, c’est à mon tour de transmettre et perpétuer la culture et la tradition ».


Comme la geisha, les sanctuaires Shintô et temples boudhistes sont des formes d’expressions ancestrales au Japon. Les pèlerinages y sont innombrables. Des pèlerinages que l’on peut effectuer sous diverses formes, en autobus ou à vélo. Le plus significatif reste pourtant celui qu’on effectue à pied. Le pèlerinage de Shikoku est l’un des plus importants du pays. Traditionnellement, les pèlerins portent chapeaux coniques et tuniques blanches et sont très reconnaissables. Lorsqu’ils traversent les villages, cela dépasse le cadre religieux. Les enfants adorent accompagner les pèlerins, souvent sur quelques kilomètres. Ils laissent des messages d’encouragement sur les chemins de pèlerinage. « Il n’y a pas d’âge pour faire un tel voyage » me dit Mme Sato, qui en est à son quatrième pèlerinage. Cette année elle est venue célébrer la guérison de son cancer du sein. « c’est une pratique ascétique, en recherche de spiritualité. Il n’est pas nécessaire d’être pieux mais il faut avoir envie de marcher et vouloir marcher en silence ». À force de marcher, Mme Sato me dit qu’elle a eu l’impression d’être un peu plus pieuse. Dans la philosophie zen, l’esprit est incarné par le néant ou le vide, c’est-à-dire une paix intérieure où l’homme trouve la sérénité, la clarté, l’énergie et sa connexion avec le monde. Voilà pourquoi Mme Sato a fait ce pèlerinage.


On dit qu’un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir.  Si le futur d’une nation se mesure à la force de son attachement à ses origines, il n’y a pas lieu de s’inquiéter pour celui du Japon. Sa mémoire est comme ces lanternes que l’on dépose sur le fleuve qui traverse Hiroshima, en souvenir des victimes du bombardement atomique. Une petite flamme que rien ne peut éteindre et qui brûle comme un fragile espoir, même au cœur des jours les plus sombres.


On dit qu’un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir.  Si le futur d’une nation se mesure à la force de son attachement à ses origines, il n’y a pas lieu de s’inquiéter pour celui du Japon. Sa mémoire est comme ces lanternes que l’on dépose sur le fleuve qui traverse Hiroshima, en souvenir des victimes du bombardement atomique. Une petite flamme que rien ne peut éteindre et qui brûle comme un fragile espoir, même au cœur des jours les plus sombres.

Le Japon est ainsi : suspendu entre tradition et modernité, entre vitalité et sagesse, entre ciel et terre, entre obscurité et lumière. Un pays qui sait résister aux éruptions volcaniques, aux tsunamis, aux typhons, qui ne craint ni le froid, ni la chaleur. Un pays qu’on ne peut résumer à une seule image, à un seul paysage, à un seul mystère. Un pays où, majestueusement veille le mont Fuji sur des paysages semblables à des tapisseries anciennes. Aussi longtemps que les Japonais préserveront ce lien fondamental avec la nature, le vieux volcan incarnera cet archipel fascinant, cette civilisation née des cinq éléments – le feu, la terre, l’eau, l’air et le vide.



Espace sélect vous informe :


Un voyage au Japon, ça se prépare. Dès la réouverture par les autorités japonaises, Espace sélect vous proposera à nouveau ses séjours au Japon.

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Conseils pour voyager ICI à l’ère du coronavirus.

Visionnez ICI la vidéo sur le Japon (1min).

Nous voulons que tout le monde se sente en sécurité :


Tout le monde se demande où et comment on peut voyager en toute sécurité. Pour obtenir les informations les plus récentes sur les voyages au Japon, nous vous encourageons à consulter notre page de conseils sur le coronavirus. Le Japon prend cette question très au sérieux et assume ses responsabilités. La tendance du Japon est en fait de vouloir se protéger des autres pays. La transmission du virus y a été moins importante comparativement à d’autres pays car culturellement, on a toujours porté le masque, on ne se sert pas la main pour se saluer et on fait encore moins la bise. Ceci explique qu'à ce jour, le Japon connaisse trois fois moins de cas qu’au Canada rapporté à une population quatre fois supérieure. Suivez ce lien ICI pour connaître les dernières mesures prises par le gouvernement du Japon et les conseils de sécurité.

Le transport ré-imaginé :


Les protocoles d'hygiène en vol comme sur rail n'ont jamais été aussi importants qu'à l'heure actuelle. Nous voulons tous savoir comment le transport va évoluer pour nous protéger du moment où nous mettons les pieds dans notre terminal de départ jusqu'à celui où nous quittons notre gare d'arrivée. En cette période, les compagnies aériennes et ferroviaires ont travaillé à plein régime pour que nous puissions voyager confortablement, et assurés que tous les mesures de protection sont en place. Le Japon est à 10 000 km à vol d’oiseaux du Québec. Il faut compter quelques 12 heures d’avion en vol non-stop depuis Montréal. Nos compagnies partenaires, Air Canada, All Nippon (ANA) et Japan Airlines (JAL), desservent le Japon. À partir de Montréal, Toronto ou Vancouver, elles proposent des repas japonais à tous les passagers dans toutes les classes et beaucoup d’espace à bord. Comme la durée du vol le permet, je conseille souvent une escale à Vancouver pour se dérouiller les jambes. À bord des avions, le masque est obligatoire pour tous à partir de 2 ans. À bord des trains, le masque est également obligatoire.

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